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Un an de blog

Photo de Craig Adderley sur Pexels.com

J’ai commencé à écrire ce blog fin mars 2023. J’étais en train de changer de travail, c’était une étrange période. Je voyais une coach, j’avais besoin de direction à donner à ma vie. J’avais candidaté à une L3 de psychologie à distance, en estimant que j’avais des crédits ECTS à faire valoir, en sachant que ça risquait de ne pas passer. J’avais écrit un livre dont j’étais fière, mais aucune maison d’édition n’en voulait.

Peu à peu, l’idée d’auto-publier ce livre a fait son chemin.

Le blog venait à côté. Comme une sorte d’outil de promotion, d’abord, mais aussi une façon d’explorer ce label HPI dont j’avais connaissance depuis plus d’un an et qui ne m’avait pas apporté grand-chose.

J’ai lancé le blog. Un projet, une hyperfixation, des articles écrits à la chaîne. Sur mes dernières semaines d’un emploi que je quittais avec joie, mais avec la saveur douce-amère de l’éloignement avec des collègues qui étaient intéressants et dont je me sentais proche, à qui j’avais l’impression de pouvoir vraiment parler, sans masque. La saveur douce-amère de la nouveauté qui me faisait peur, mais dont je n’imaginais rien de mieux que l’actuel : je savais déjà que j’aurais aimé changer complètement de voie. C’était reculer pour me donner le temps de sauter.

J’ai revu un peu les articles les plus anciens. Tous parlent de HPI, bien sûr – je ne savais pas encore que j’étais également autiste et que j’avais un TDAH. Magie de l’univers de la psychologie HPI, ils avaient des explications adaptées à mon cas. Haut Potentiel Emotionnel, inadaptation, ennui… Pourtant, je sentais bien qu’il manquait quelque chose. Que tout ne collait pas.

Il s’est passé beaucoup de choses. En août, j’ai passé les tests pour l’autisme. En décembre, ceux pour le TDAH. J’ai écrit une centaine d’articles, certains qui étaient des explications, des retranscriptions de mes furies de recherche, des articles que je croisais, des sujets juste évoqués. D’autres n’étaient que mes mots, mon soupir de vie, mes atermoiements. Mes pensées. Mon livre, puis mes livres.

Je continuais à écrire.

Des articles, des posts Instagram, des livres.

J’ai hâte de publier le suivant [Suite à l’inversion magique de mon ordre de publication, c’est déjà fait ! Splendeurs et misères de la Mort]. Ce sera de nouveau une auto-publication, tant pis ! Tant que quelqu’un le lit. Tant que je partage. Tant que j’avance, que je peux passer au projet suivant.

La vague d’articles s’est un peu essoufflée, parfois. J’ai maintenu le rythme, pourtant. J’espère continuer.  Tant de projets se sont lancés, et sont en cours. Je suis dans le dur, comme on dit. En attente. En parallèle, je perds des compétences, parfois, mon esprit est un brouillard, et je perds surtout l’envie de faire semblant. Mes défenses et mes peurs se déconstruisent, un peu. Je suis plus proche de lâcher prise, d’accepter que la vie parfaite que j’avais en tête ne peut pas me rendre heureuse.

Alors vient le reste. Se réinventer. Supporter, en attendant, un présent imparfait.

Me nourrir, nourrir ce que j’ai affadi chez moi, et nourrir les relations qui m’apportent de la joie et du réconfort.

J’ai ouvert un blog, écrit un (des) livre(s), été diagnostiquée autiste et avec trouble de l’attention. J’ai repris mes études. L’avenir devant moi, enfin j’ai hâte de quelque chose. Encombrée de doutes, bien sûr.

La vie continue.

Et vivre, ce doit être une sacrément belle aventure.

(Il se trouve qu’en plus, par pur hasard et parce que j’ai impulsivement décidé de publier mon deuxième livre la semaine dernière, ceci est mon centième article publié Party popper)

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