Voici une liste des quelques livres et autres ressources que j’ai lus sur le thème du HPI, des troubles autistiques et de la psychologie en général, avec un avis rapide.

Douance

Livres

  • Les « Surdoués » et les autres, penser l’écart, C. Tinoco, S. Gianola, Ph. Blasco. Une approche différente, humaine, et qui résonne beaucoup chez moi, basée sur la quête de sens et l’esprit d’aventure intellectuelle. Un indispensable, de mon point de vue.
  • Intelligents, trop intelligents, Carlos Tinoco. Les prémisses du livre ci-dessus, également intéressant, légèrement moins abouti.
  • Trop intelligent pour être heureux, Jeanne Siaud-Facchin. Considéré comme la bible et le premier livre conseillé par ma psy après le test. Je n’ai pas vraiment accroché, le trouvant trop généralisant, voire caricatural, mais beaucoup y trouvent des ressources très utiles.
  • La Femme surdouée, Monique de Kermadec. Des apports intéressants pour la spécificité de la douance féminine et de la sur-adaptation.

Chaînes Youtube

  • demonstrer.fr : la chaîne de Carlos Tinoco, qui reprend les thèmes de Les « Surdoués » et les autres. Pour moi, un game-changer, qui a vraiment changé ma façon de voir le monde et de relire ma propre histoire.
  • Matthieu Play, Accompagnement incarné : une chaîne d’interviews de références sur les thèmes de la douance et d’autres neuroatypies, avec une approche empathique et intéressante.
  • Sandrine Larive – révêle ton Ô potentiel : des interviews intéressantes, et des apports éclairants sur la spécificité de la douance au féminin.
  • Fabrice Micheau : des interviews, des apports théoriques, des discussions en direct, et un homme intéressant THPI avec traits autistiques.
  • Elodie Crepel : vulgarisation sur le HPI et les liens familiaux principalement, utile pour les familles zébrées.
  • Emotifs Talentueux – Nathalie Alsteen : des interviews, des coachings en direct de l’organisatrice du congrès de la douance.
  • Intensément Podcast : une chaîne qui se veut scientifique et vérifieuse de faits. Je trouve l’approche intéressante, mais le ton tranché et accusateur peu utile, voire désagréable. Des apports intéressants cependant, et un idéal louable.

Blogs

Autisme

Livres

  • Asperger et fière de l’être, Alexandra Reynaud : un éclairage intime et poignant, parfois trop peu nuancé par rapport à mon ressenti vis-à-vis de la question. Beaucoup d’informations utiles par rapport au parcours diagnostique.
  • Bienvenue dans mon monde, Paul El Kharrat : très intéressant pour un cas assez marqué d’Asperger, et la vision que le monde en renvoie.
  • Je suis né un jour bleu, Daniel Tammet (autisme savant) : un superbe témoignage, qui permet de bien différencier l’autisme « normal » et le syndrôme du savant, c’est-à-dire des capacités mémorielles ou arythmétiques à la Rain Man.
  • L’empereur, c’est moi, Hugo Horiot (autisme, un temps non-verbal) : un témoignage de son enfance, le rejet et la peur des autres, un certain sentiment de supériorité sur les humains normaux, fourmis d’un monde incongru. Émouvant et apprécié.
  • Maman est autiste et elle déchire, Sandrine Gaouenn (autisme et HPI) : très intéressant et émouvant, je me suis assez retrouvée dans le témoignage de la façon de vivre l’autisme de cette mère diagnostiquée sur le tard.
  • Angie Voss, Comprendre les signaux sensoriels de votre enfant : sur l’autisme et l’hyper/hyposensibilité sensorielle (dispo ici : Aspects sensoriels – autisme suisse romande). Un guide à l’usage des parents pour tenter de comprendre les comportements étranges de leurs enfants autistes, sous l’angle de la différence sensorielle qui la détermine.
  • Le Royaume de Tristan, Anne-Sophie Ferry : un témoignage émouvant mais glaçant de l’accompagnement des parents d’autistes il y a seulement quinze ou vingt ans, à base de packing et de culpabilisation psychanalytique.

Blogs

MOOC (Coursera)

  • Université de Genève : Troubles du spectre de l’autisme : Diagnostic. Très intéressant, avec des extraits vidéos réels pour appuyer le propos, des interviews…. C’est, par contre, centré sur les enfants et donc ceux qui sont diagnostiqués enfants, donc assez peu sur les cas sans déficience intellectuelle ou avec des besoin de soutien limités.
  • Université de Genève : Troubles du spectre de l’autisme : Neurobiologie. Intéressant, parfois aride, ce qui est normal voire rassurant vu le sujet. Des informations sur les neurones, les hormones, les neurotransmetteurs, les traitements. C’est d’ailleurs là mon souci : c’est très accès traitement et autisme comme maladie (et pour les enfants). Si on fait abstraction de ça, c’est assez complet et ça apporte de bonnes bases pour comprendre, sans forcément adhérer à leurs objectifs (pour moi, avant de se demander si un traitement améliore les symptômes, ce qui a sa place aussi, on pourrait se demander s’il améliore la qualité de vie de la personne avec autisme, ce qui ne va pas toujours dans le même sens. Quand on voit que certains médicaments sont « efficaces mais introduisent un effet de sédation », ça laisse songeur, ce qui est une bonne chose pour moi, songer. Et vive les lobotomies 😉 )
  • Université de Genève : Troubles du spectre de l’autisme : Interventions. Comme celui sur le diagnostic, très intéressant pour se rendre compte de la pratique clinique, mais centrés sur les enfants avec une présentation assez classique (type autisme infantile de Krammer, le genre d’autisme qui demande beaucoup de soutien et qui est souvent associé à des déficiences mentales ou des comportements très stéréotypés). J’ai aussi tiqué sur une approche très pathologisante, et donc des visées de réductions de symptômes, d’apprentissages de la vie en collectivité, sans aucune notion de ce que ces apprentissages pourraient avoir de négatifs (pas de sensibilisation au possible burn-out autistique, de distinction entre apprentissage positif et apprentissage d’un masking). Je ne suis pas encore au clair avec moi-même sur toutes ces notions et ce que je considère comme bien ou problématique, donc ça m’a ouvert des pistes de réflexion sur la gestion de la dualité intégration – perte de soi.

Instagram

  • @autistic.thought (anglais) : lecture d’articles scientifiques sur le TSA, elle est elle-même chercheuse. J’aime beaucoup les questions-réponses qu’elle fait en story et je me sens assez proche de sa façon de penser.
  • Laura l’autiste : c’est sympa, simple, type récit de vie et pas ressources scientifiques. J’aime son esthétique et je me sens assez proche d’elle par certains aspects (autisme et HPI) @laura.lautiste
  • Atypical Erin (Autisme et TDAH, en anglais) : type humour, reels, « relatable ». Je la trouve hyper attachante. @atypical.erin
  • The autostic thrifter (Autisme, en anglais) : des histoires de la vie quotidiennes, je la trouve également attachante. @autisticthrifter

TDAH

MOOC (Coursera)

  • Université de Genève : Vivre avec le TDAH à travers les âges : une approche clinique et historique qui donne de bonnes bases.

Youtube

Philosophie de vie, psychologie générale

Livres

  • Remèdes à la mélancolie, Eva Bester : un florilège des œuvres d’art et habitudes que chacun adopte pour combattre ou accueillir sa mélancolie. Savoureux.
  • Bienheureuse solitude, Helen Monnet : quelques fois où j’ai tiqué ou ne me suis pas du tout retrouvée (notamment quelques clichés et un côté ésotérique auquel je n’adhère pas personnellement, mais des réflexions intéressantes sur l’introspection, la libération du faux-self, et le projet de vie intérieure. Des apports décomplexants et intéressants sur les relations « matures » et l’inaccessibilité et l’unicité de l’autre.
  • Les quatre accords toltèques, Miguel Ruiz : un classique du développement personnel et du travail sur ses attentes et ses limites vis-à-vis des autres. Beaucoup de choses qui ne m’ont pas parlées, mais des apports enrichissants.
  • La Maîtrise de l’amour, Miguel Ruiz : idem, des apports déculpabilisants sur une relation de couple apaisée, loin des clichés qu’on nous martèle dans les livres d’amour.
  • Le Complexe de Thétis, Se faire plaisir, apprendre à vivre, Didier Pleux : J’en ai aussi parlé là, un livre intéressant, quoique très centré sur son sujet sans grande distinction entre les individus.
  • La Nuit, j’écrirai des soleils, Boris Cyrulnik : un livre pour moi fascinant sur la psychologie de l’écrivain et du besoin d’être malheureux ou enfermé pour dire, ainsi que sur la génèse du mode d’attachement et du désir d’écrire.
  • Des âmes et des saisons, Boris Cyrulnik : un livre intéressant sur l’expression des gènes selon l’environnement, qui va jusqu’à façonner les rapports humains et les pensées. Pensé de façon large, donc peu de spécificités sur les individus avec des particularités fortes (types neuro-atypies), mais l’éclairage est pertinent et original.
  • La Nostalgie du sacré, Michel Maffesoli : un livre percutant, parfois désagréable à lire (et bizarrement ponctué, voire mal relu) dans son ton ou ses conclusions qui ne me paraissaient pas toujours logiques. Pour autant, il m’a mise mal à l’aise, m’a interpellée et fait réfléchir, sur le sujet du besoin de communauté, sur l’individualisme rationaliste à outrance, et sur le « réenchantement du monde » post-moderne.

MOOC (Coursera)

  • Université de Genève : Développement psychologique de l’enfant : pour avoir une base sur le développement typique, intéressant et assez complet.
  • Université du Michigan (en anglais) : Finding purpose and meaning in life : Living for what matters most. Une sorte de MOOC de développement personnel, que j’ai apprécié dans son approche, avec des questions simples mais compliquées (et vous, vous aimeriez voir quoi écrit sur votre pierre tombale et dit à votre éloge funèbre ?). Je ne suis pas fan du développement personnel en général, plutôt à cause de la forme (je n’ai jamais le courage de faire les exercices car j’ai du mal à y croire et à me motiver), mais là j’ai réussi en partie, le professeur est engageant et ses histoires prenantes.