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Les fonctions exécutives – La dysfonction exécutive

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Définition

Les fonctions exécutives sont l’ensemble des processus cérébraux et cognitifs qui nous permettent de nous maîtriser, de diriger nos actions vers un but ou de s’adapter à la situation, en traitant l’information nouvelle et en modifiant nos comportements de façon adéquate. On peut citer, par exemple :

  • La planification et l’élaboration de stratégies
  • L’attention et la mémoire de travail, y compris la capacité à sélectionner les informations pertinentes et à ignorer les autres
  • L’organisation
  • La gestion du temps et l’espace
  • La volition / volonté / capacité à initier les tâches

Troubles des fonctions exécutives

Certaines neuroatypies (principalement le trouble du spectre de l’autisme – TSA et le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité – TDA/H) se présentent avec un syndrome dysexécutif, c’est-à-dire des troubles des fonctions exécutives. Cela peut se manifester de différentes façons :

  • Trouble de la flexibilité cognitive et difficultés à résoudre un problème inconnu, à se trouver dans une situation inhabituelle, ou à gérer le niveau de flexibilité exigé lors d’une interaction sociale (très présents dans le TSA)
  • Troubles de la maîtrise de l’inhibition : impulsivité, contrôle des émotions, tendance à trop partager (« over-sharing »), brutalité regrettée dans les paroles… Présent dans le TSA et le TDAH
  • Troubles de la planification et de l’initiation : difficultés de transition, difficultés à commencer une tâche, même quand on a envie de la faire (et donc, culpabilité, interprétation comme de la paresse), difficultés à se représenter les étapes ou besoin d’avoir un plan complet, écrit, très détaillé. Présent dans le TSA et le TDAH.

Conséquences et réflexions

On voit beaucoup de témoignages de neuroatypiques qui ont pensé et à qui on a dit toute leur vie qu’ils étaient fainéants, qu’ils pourraient faire de grandes choses s’ils faisaient plus d’efforts, que tous leurs problèmes étaient une question de volonté. Sauf que, spoiler alert, la volonté, c’est aussi une fonction cérébrale. Ça s’entraîne, ça peut se discipliner grâce à des routines ou des habitudes, mais ce n’est pas si facile que ça à contrôler, neurodivergence ou pas, d’ailleurs.

Les gens parlent de la volonté comme d’une discipline et d’une capacité à dépasser la difficulté, alors que, par définition, il s’agit de la capacité de vouloir quelque chose ou pas. Il y a mille autres paramètres qui interviennent entre l’idée de faire quelque chose, la volonté de le faire, la mise en action, et la réalisation avec succès qui suit une préparation adéquate, et la dysfonction exécutive peut intervenir à toutes les étapes !

Ce n’est pas aussi simple que « lève-toi du canapé et bouge-toi ». C’est un mécanisme si complexe et si intrinsèquement personnel et humain que je trouve fou que les gens pensent le contrôler vraiment.

Question subsidiaire, est-ce que les gens disciplinés et qui écoutent la « voie de la raison » en toutes circonstances, sont-ils meilleurs, plus gentils, et heureux ?

Et moi, d’ici la semaine prochaine, je me renseigne sur les stratégies pour aider à apprivoiser nos fonctions exécutives et je fais un article dessus !

Fonctions exécutives — Wikipédia (wikipedia.org)
Dysfonction exécutive | Bien être autiste (bienetreautiste.myshopify.com)
Le dysfonctionnement exécutif – Dys Coaching (dys-coaching.com)

6 réponses à « Les fonctions exécutives – La dysfonction exécutive »

  1. Avatar de dessinemoiunpoulpe

    La volonté…vaste sujet, j’ai souvent écrit à son propos pour essayer de l’apprivoiser. A chaque fois, j’arrive à la même conclusion. Cela dépend de « qui je suis ». Comme si ma volonté découlait directement de moi et de la personne que j’ai envie d’être. Ce dont j’ai envie et donc les actions que j’entreprends n’ont qu’un seul intérêt. Me rapprocher de l’image que je me fais de moi…d’où l’intérêt de bien se connaître ! Mais ce n’est pas si facile 😅 et puis ça change tout le temps en plus…

    Si tu avances sur le sujet, éclaire moi !

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    1. Avatar de Haut Potentiel d'Aventure

      Si seulement !
      C’est clair que c’est extrêmement central, et très peu traité dans la littérature ou juste le sens commun : on voit la volonté comme quelque chose qui nous pousse à faire « ce qu’il faut », « ce qu’on veut » (bah oui, on le veut !)… Sauf que c’est principalement immanent, c’est là avant la discipline, il faut y voir le but ! Que ce soit l’intérêt, le devoir, etc, on ne veut que ce qui a du sens pour nous, et après on peut se discipliner pour le faire… ou pas.
      Sujet trop peu traité, je trouve.

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      1. Avatar de dessinemoiunpoulpe

        Pourtant la PNL traite du sujet…comment réécrire « son programme interne » pour parvenir à changer son comportement. Trouver ce qui te motive et s’en servir pour changer ce qui ne te convient pas.

        Je m’y suis beaucoup intéressé à une époque et j’ai trouvé cela très intéressant. Certaines choses ont très bien fonctionné pour moi, notamment le tableau des rêves (ou tableau de visualisation). C’est comme cela que j’ai commencé à partir à ma découverte (trouver qui je suis).

        Cependant je garde une certaine distance avec les marchands de changement (même si ce qu’ils font est impressionnant) notamment parce que j’y retrouve souvent un certain prosélytisme…et je n’aime pas ça 😅.

        Après pas d’exploration, j’ai compris que la, ou plutôt ma motivation est complexe…volatile, hautement influençable. Moi qui suis très affecté par le rejet, elle est très forte lorsque je me sens aimé et que je suis stable émotionnellement. Elle est très forte également quand elle est partagée avec d’autres personnes. Elle est quasi nulle lorsque je suis triste et que je me sens seul. Et malheureusement, j’ai la capacité de me sentir seul même quand je ne le suis pas vraiment (je suis extrêmement, voir trop exigent)…c’est un de mes super pouvoirs pourris de poulpe…Tu ne peux pas t’imaginer comme je m’en veux d’être ainsi et à quel point cela m’handicap et m’entraîne dans des montagnes russes émotionnelles.

        Souvent j’ai envie de changer cela et de pouvoir être motivé sur demande. Mais un jardinier me dirait que pour faire germer une graine, nul besoin de travailler sa motivation ! Il suffit de la mettre dans un environnement favorable…

        Je ne suis pas une graine qui n’a d’autre choix que de rester la où elle tombe et bien qu’étant HPI je reste un homo sapiens ! Alors je fais un peu des 2…

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      2. Avatar de Haut Potentiel d'Aventure

        Oui, j’avoue avoir un rejet instinctif des mentors et méthodes infaillibles et même des tableaux de rêves ou autres : je ne connais pas bien, ça me fait peur, j’ai aussi cette sensation de prosélytisme, voire de marketing ou de manipulation.
        Après, j’ai vu une coach comme ça une fois, et ce n’était pas du tout si drastique, il s’agissait d’accompagner un changement déjà en germe, justement.
        Mais je suis entièrement d’accord sur la volatilité de la motivation et l’impact de l’environnement, et, dans mon cas, l’humeur. J’ai toujours vu mes humeurs comme un donné externe, plutôt tyrannique, qui aspirait motivation et énergie toutes les fois, trop nombreuses, où elles étaient mauvaises. Pourtant c’est aussi moi. Pourtant, mes nouvelles lectures me disent que ce n’est pas de la mauvaise humeur externe, mais de la surcharge et la conséquence de ne pas m’écouter du tout.
        Parfois, j’adhère à cette vision (c’est-à-dire que je la ressens émotionnellement comme vraie). Parfois, je me dis que c’est du bullshit et que je n’ai juste pas de volonté. ça aussi, c’est volatile !

        Du coup j’essaie moi aussi de concilier plusieurs choses : changer peu à peu mon environnement (reprise des études, écriture, projets divers, passage à 90%), accepter les moments de moins bien comme ceux de mieux, me renseigner pour continuer à changer…

        Voilà.
        L’aventure continue !

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      3. Avatar de dessinemoiunpoulpe

        Alors je te souhaite bonne chance dans ton aventure 😊!!!

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  2. Avatar de Gérer les troubles de la fonction exécutive – Haut Potentiel d'Aventure

    […] Suite de l’article de la semaine dernière : la dysfonction exécutive […]

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