Le HPI n’est pas un trouble. Le HPI n’est pas une maladie. Le HPI ne rend pas malheureux. Statistiquement, scientifiquement, on n’est pas « trop intelligents pour être heureux« .
Pourtant, quand j’ai été identifiée HPI, ma psy m’a conseillé un livre qui portait ce titre. Pourtant, quand je suis arrivée à 24 ans dans le bureau de cette psy, qui faisait passer régulièrement des tests de QI, c’est un test qu’elle m’a rapidement proposé. De bonne foi, pas juste pour travailler. Parce que même les psys pensent que, souvent, le HPI est un problème, ou du moins une explication à une détresse psychologique : la personne à haut QI penserait trop, serait trop différente des autres, et ça la rendrait malheureuse. Enfant, même avant mes tests, mon intelligence était vue par tous comme une explication à mes difficultés, y compris, et surtout, par moi.
Or, des études montrent que le HPI protège de la dépression. Que les HPI qui n’ont pas de trouble ou de pathologie ne sont pas, en moyenne, plus malheureux que les autres. Et même l’inverse.
Alors pourquoi cette pathologisation du HPI ?
Le parcours classique, c’est de découvrir après le HPI qu’il y autre chose. Souvent, comme moi, c’est un trouble du neurodéveloppement comme un TDAH, un TSA, ou les deux. Des traumas. Le HPI n’était pas responsable du mal-être, mais souvent, il a permis à la personne de masquer mieux, d’être efficace, de passer entre les mailles du filet. D’expliquer les choses. « Oui, elle est un peu bizarre et excentrique, elle est si intelligente« . « Oui, il n’est pas très heureux, tu imagines, être si différent des autres« . On n’a donc pas plus cherché, pas plus creusé, et la personne avait les ressources pour tenir, socialement, pour avoir l’air d’aller bien et pour réussir des choses dans la vie. Parfois, jusqu’au burn-out. Jusqu’au moment où c’est trop dur de tenir.
S’il y a un trouble dans lequel le HPI ne protège pas du risque de suicide (statistiquement), c’est l’autisme… (voir l’article).
On est plein, les personne chez qui on a identifié le HPI avant le reste. Il y a des témoignages de partout. La chaîne de Intensément Podcast, par exemple, en est pleine. Une pétition a d’ailleurs été lancée pour sensibiliser les gens à l’errance diagnostique du HPI qui cache la montagne.
Si vous avez vous aussi des témoignages sur le sujet, n’hésitez pas à les partager !

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