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Mon livre ! L’Expérience de la fragilité

J’ai toujours écrit. J’ai toujours imaginé que je pourrais écrire. (Voir l’article).

C’était un peu mon seul rêve, jamais assumé. Jamais élevé à la hauteur d’une possibilité, d’un probable.

Je crois que j’ai aussi toujours un peu méprisé ceux qui avaient de grands rêves. Qui voulaient devenir rock stars.

Ce n’était pas réaliste.

Moi, j’étais une enfant pragmatique. Écrire un peu, à côté, oui. Mais rêver, quelle prétention ! Quelle arrogance. Quelle bêtise.

Écrire a toujours été d’une profonde ambivalence. Le symbole de mon incapacité à communiquer avec le monde, par le vecteur même qui me le permettrait. Écrire. Laisser les mots couler. Se forcer, parfois, pour structurer, pour finir, pour construire. Sans trop savoir pourquoi. Sans oser penser qu’on a une chance. En pensant qu’on a une chance, et, désillusion cruelle, les manuscrits restent sans retour, sans avis. Des rejets anonymes et froids, à la suite de mois d’espoir et désespoir, de mois de délires de grandeur et d’effroi devant l’orgueil de croire que je suis légitime.

L’écriture, c’est le condensé de mes complexes et de mes joies, c’est me forcer mais m’y perdre, c’est l’imposteur et la bouteille à la mer. Et l’idée que personne ne lire jamais ce que j’écris, c’est la frustration de toujours, quand j’essaie de communiquer, quand je rêve d’être comprise, et que je me perds dans une indifférence que je comprends bien.

Il est difficile de demander à quelqu’un de nous lire, surtout sans la légitimation officielle d’une maison d’édition. Combien de fois ai-je lu, souvent en les empruntant à la bibliothèque sans faire la différence, des contenus auto-édités que j’ai trouvé médiocres, dont le style, le sujet, l’orthographe ou le style ne raisonnaient pas ? Et qui suis-je pour croire avoir écrit quelque chose qui vaille la peine d’être lu ? Pour croire légitime que d’autres prennent de leur temps pour me lire, sans garantie de qualité ?

J’ai écrit un livre qui me tient à cœur. Qui décrit une jeune femme, mais surtout une façon de penser, une façon de saisir le monde, et de subir le monde. Cette jeune femme, c’est moi bien sûr, et c’est une autre, que j’ai essayé de décrire aussi justement que possible, car les livres si souvent m’ont fait attendre, m’ont fait comprendre du monde quelque chose que je n’y ai jamais retrouvé.

Ce livre, c’est m’écrire, c’est me comprendre, c’est voir aujourd’hui, une fois le temps passé, que j’y avais dit tout ce que je ne savais pas encore sur moi-même.

Ce livre, c’est l’espoir de pouvoir continuer à écrire, à me développer, à me comprendre, sans parler dans le vide.

J’écris pour moi mais j’écris pour les autres. Pour exister pour moi et me traduire aux autres. Pour le retour, la présence de l’autre, pour la communauté d’esprit.

Si ce rêve vous parle, si la description d’un esprit comme le mien vous intéresse, si vous vouliez lui donner une chance, ce livre existe là : L’Expérience de la fragilité

Et si vous vouliez bien me donner un avis, un apport, un retour, j’en serais incroyablement honorée, émue et ravie. Même et peut-être surtout si vous détestez 😉. Dans les commentaires publics, ou, si vous le souhaitez, en message privé sur la page Facebook ou la page Instagram, dont les liens se trouvent en bas de page.

6 réponses à « Mon livre ! L’Expérience de la fragilité »

  1. Avatar de Laurent Terrenoire
    Laurent Terrenoire

    J’ai beaucoup aimé. Bravo pour ce premier essai.
    J’ai particulièrement apprécié lorsque chaque petite tranche de vie de l’enfance ouvre à des questionnements sur les pourquoi et les possibles.
    Le passage de Clara à Sara est fulgurant. Le premier italique est splendide, fort émouvant dans une langue magnifique.
    Jusqu’au point de bascule, cette décision surprenante qui entrainera le trauma majeur (sans doute eut-il fallu l’écrire sur la 4ème que couverture? car j’ai été surpris, et ce fut un moment douloureux à passer).
    Puis j’ai aimé comment ce point de bascule est pesé sous toutes ses formes et amène très progressivement un questionnement non manichéen. Les aller-retours, les indécisions, jusqu’à la décision finale qui me rappelle d’une certaine manière « Conte d’Été » d’Eric Rohmer.
    Un roman qui se lit aisément. Un sujet hautement sensible, qui je peux le comprendre, peut bousculer certains lecteurs mais ô combien nécessaire à aborder dans notre monde en évitement de profondeur. Jolie compensation que ce livre.
    Cela m’a fait penser sous une autre forme au « Loup des steppes » de Hermann Hesse et ce livre pourrait susciter une très belle adaptation cinématographique, s’y prêtant excellemment bien.

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    1. Avatar de Haut Potentiel d'Aventure

      Merci.
      Merci, vraiment. Les mots me touchent.
      Il y a deux parties, avec une séparation un peu violente, je crois, parce que j’ai longtemps eu ce fantasme de tout plaquer, de partir. De me fuir, de fuir ma façon de faire l’expérience du monde, mais avec l’intuition que ce serait inutile, car, comme je le disais à quatorze ans, je peux aller aussi loin que je veux, je viendrai toujours avec moi. Pas sans mon cerveau.
      L’expérience du réel, de la fragilité, est violente, même sans le genre d’expériences que Sara a pu faire.
      C’est brutal mais c’est plein de nuances et de contradictions. Comme nous tous, et comme moi.
      Merci, encore une fois, pour les références. Elles rejoignent ma liste, et le Hesse est dispo à la médiathèque, j’espère pouvoir l’emmener en vacances avec moi !
      Histoire de continuer l’aventure, le voyage, la mise en nuances de moi-même. La compréhension des autres.

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  2. Avatar de Considérations sur l’écriture et l’édition – Haut Potentiel d'Aventure

    […] puis j’ai créé le blog. Ecrit L’Expérience de la fragilité, dont j’étais fière, qui disait quelque chose de moi, et pas uniquement de ce que […]

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