Extraits du rapport de test autisme

Anomalies qualitatives dans l’interaction sociale réciproque

L’utilisation du regard n’est pas intuitive. Le sourire peut être utilisé en cas de difficultés de communication mais n’est pas social. Elle-même a aussi pu alimenter cette image.

Elle a des souvenirs tristes et solitaires. Elle était dans l’observation principalement. Ne semblait pas investir le jeu à l’école. Elle souhaitait comprendre les gens, elle avait un intérêt pour les gens plus âgés. Il y avait des conversations d’adultes ou des questionnements sur la vie. Elle explique qu’elle vivait en parallèle des autres, sans être actrice.

Malgré un grand nombre d’options, elle avait du mal à être curieuse, s’intéresser et, à nouveau, trouver sa place. Concernant son plaisir, elle ne semble pas l’étaler facilement. Elle peut offrir du réconfort maladroitement aux personnes proches.

Anomalies qualitatives dans la communication

Elle pouvait investir le monde imaginaire dans sa tête. Seule, elle fausait beaucoup d’énigmes et de logiques. Elle aimait les jeux graphomoteurs qu’elle créait et résolvait seule (🤓). Elle jouait aux Sims, surtout pour construire des maisons. Avec des catalogues, elle pouvait dresser des listes pour optimiser.

L’intellectualisation semble plus présente que l’imitation. Le bavardage est possible dans certains contextes avec certaines personnes. La conversation n’est pas toujours réciproque. Elle peut prendre beaucoup de place ou être très économe. Elle opte pour le mutisme quand elle n’est pas à l’aise.

Patterns de comportements restreints, répétitifs et stéréotypés

De nombreux intérêts ont été investis, sans pour autant que cela empiète sur sa vie sociale. Harry Potter a été un thème restreint, investi de manière importante. Elle avait des frises chronologiques sous son lit concernant les rois de France. Elle craint d’être clichée ou qu’on la juge pour certains sujets. Elle peut dresser de nombreuses listes, des statistiques, des calculs sur des sujets très aléatoires (temps de lecture dans sa vie par exemple). Elle peut se poser des questions sans importance qu’elle va avoir besoin de vérifier.

Elle a passé beaucoup de temps à se persuader qu’elle pouvait occuper son esprit en le focalisant sur autre chose que sur les émotions. Son niveau d’anxiété est donc difficile à cerner. Elle a mis plein de stratégies en place pour camoufler ses particularités ou ses questionnements. Il y a une fracture entre la réalité et sa réflexion. Elle se sent principalement vivante au travers de son intellectualisation.

Il ne semble pas y avoir d’intérêt sensoriel (🙈).

Observation clinique (ADOS-2)

Le niveau de langage est très bon et sans répétition immédiate (aucune écholalie). On remarque des variations de hauteur dans la tonalité de la voix limitées. Elle peut offrir occasionnellement de l’information. Son besoin d’avoir des précisions et ses commentaires critiquant les supports et les questions empiètent sur la spontanéité des échanges (😂). Aucun geste empathique n’est observé. Difficultés à coordonner regard et vocalisation.

Le contact visuel est pauvrement modulé et l’expression faciale appropriée n’est pas dirigée vers l’examinatrice. Madame identifie ses émotions et sa place dans les relations interpersonnelles. Elle se connecte difficilement à ses émotions par le corps. Elle opte plus facilement pour l’évitement.

Lors de l’histoire, elle se montre perplexe et a difficilement accès à l’imagination. Elle décrit et tente tant bien que mal à trouver de la cohérence et à composer avec le discours de la psychologue. Elle critiquera l’histoire de la psychologue qui peut être incohérente selon elle (🙈).

Le score de l’ADOS-2 atteint le niveau de l’autisme.

Le test de reconnaissance des émotions dans le regard est dans la norme, bien qu’en-dessous de la moyenne. L’évaluation du profil sensorielle est semblable à la plupart des gens.

Fonctionnement affectif

Les réponses (au Rorschach) sont principalement animales. Le thème de Disney est récurrent. Le côté immature est également marqué par la minimisation des perceptions. Tout est « petit », magique ou inoffensif. On remarque l’intellectualisation des propos.

Noémie manque de compétences empathiques et rencontre des difficultés à comprendre les enjeux relationnels. Les quotients autistique et empathique sont significatifs. Nous notons des déficits dans la communication sociale et les interactions dans des contextes multiples. Nous relevons des intérêts particuliers et des comportements obsessionnels et compulsifs (🎉). L’intellectualisation semble être la principale ressource, pouvant calmer toute anxiété.

Nous pouvons conclure que le fonctionnement se situe sur le spectre de l’autisme de haut-niveau.

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