
Ces concepts viennent notamment de l’article puis du livre de David Graeber, Bullshit jobs. L’auteur est anthropologue, une des formes de l’article peut être trouvé là : https://web.archive.org/web/20180406020150/http://www.canberratimes.com.au/national/public-service/the-modern-phenomenon-of-bullshit-jobs-20130831-2sy3j.html
Brown-out, ou syndrome de désengagement professionnel : forme d’ensemble de difficultés psychologiques liées au travail, entre le burn-out (trop de travail et de pression) et le bore-out (pas assez de tâches ou tâches ennuyeuses), caractérisé par une perte d’énergie et de motivation vis-à-vis du travail à cause d’une perte de sens ou d’un désalignement avec les valeurs personnelles.
Bullshit jobs : concept de David Graeber caractérisant les jobs du secteur tertiaire dont la contribution à la société ne se voit pas directement et qui peut être considéré comme inutile ou absurde par ceux-là même qui les font. Il cite comme exemple les métiers du marketing, du conseil financier ou légal, les lobbyistes,… En gros, tous ceux qui produisent des powerpoint et des présentations très importants qui finissent dans un fichier et qui ne sont plus jamais rouverts.
La thèse anthropologique de Graeber est qu’un marché liquide et capitaliste ne devrait pas permettre ces postes, et que, avec l’automatisation et l’augmentation de la production au 20è siècle, on devrait travailler 15h par semaine pour maintenir le monde (hypothèse de l’économiste Keynes en 1930). Or, ça ne s’est pas produit, et la différence est ces « bullshit jobs » qui maintiennent tout le monde occupé sans créer vraiment de la valeur, alors que les emplois « utiles » (profs, santé, éboueurs, marchands…) restent mal payés et mal considérés, la société poussant les « bons élèves » vers les emplois de cadres, ce qui les rend vulnérables à la notion de bullshit job et de brownout.
Symptômes du brown-out
- une perte de sens au travail ;
- une démotivation croissante ;
- un épuisement progressif, une fatigue persistante :
- un manque d’énergie pour travailler ;
- l’impression de vous sentir inutile ;
- un doute concernant votre capacité à réaliser un projet, une mission ;
- un désir d’isolement et de repli sur vous ;
- irritabilité ou apathie, avec une perte de patience rapide ;
- une remise en question de votre situation professionnelle et votre avenir professionnel avec un cynisme ou une indifférence de plus en plus importants ;
- une perte d’envie de travailler.
Oui, bonjour, c’est moi. Ça atteint désormais ma vie privée, et je n’ai plus envie d’écrire sur ce blog, de faire du contenu Insta, d’étudier, de faire des hobbies… Bref, j’ai envie de dormir. Longtemps. Jusqu’à ce que je me barre de mon boulot actuel. Ma chance, c’est que je l’attribue au travail à 100%, j’ai envie de fuir (c’est peut-être lui faire porter le chapeau assez abusivement, puisqu’aucun travail ne m’a jamais plu au point d’éviter d’en arriver là après quelques mois. En même temps, j’ai toujours été cadre, et l’école, c’était un peu pareil en termes de sens, entre la méritocratie à laquelle je ne m’identifiais pas, et l’image positive que j’y avais, à tort selon moi).
Du coup, je suis en train de voir pour changer. Ça prend du temps. J’espérais tenir jusqu’à la fin de mes études, mais ce ne sera pas possible.
Tant pis. Il va falloir que j’admette que je ne tiendrai jamais des années dans un boulot, en tout cas pas un où je me sens contrainte et qui n’a pas de sens pour moi. Je croise les doigts pour la psycho : le fait d’être indépendante, la possibilité de travailler moins d’heures, le fait d’aider les autres et, avec un peu de chance, de me sentir utile.

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