
Pour une définition du TDAH, voir : Petit dictionnaire des neuroatypies
Le TDAH, ou trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité, est un trouble caractérisé par des impacts en termes d’attention, d’impulsivité et/ou d’hyperactivité.
Comme le TSA (trouble du spectre de l’autisme, voir l’article dédié), il n’est pas toujours facile d’obtenir un diagnostic à l’âge adulte.
Arriver à l’âge adulte sans diagnostic : comment ça se fait ?
Les individus étant arrivés à l’âge adulte sans diagnostic ont généralement une présentation moins caractéristique du cliché du trouble : le petit garçon hyperactif, repéré à l’école et qui court partout. Les raisons d’une présentation moins visibles peuvent être les mêmes que pour un trouble autistique :
- la personne masque beaucoup les effets de son trouble (c’est particulièrement le cas chez les filles et femmes). La personne fait des efforts conscients et/ou inconscients pour cacher ses mouvements hyperactifs, pour compenser son inattention (en faisant des listes, en se mettant des rappels, en choisissant des activités où cela se voit moins…). Cela se taxe bien souvent d’une grande fatigue.
- les symptômes sont moins reconnus comme ceux d’un TDAH. Il convient de rappeler qu’un TDAH peut être à dominante inattentive, à dominante hyperactive, ou combiné. Or, les traits hyperactifs sont plus facilement identifiables. Par ailleurs, chaque trait peut être plus ou moins visible. Par exemple, là où un hyperactif sera très agité et toujours en mouvement, un autre pourra avoir des pensées hyperactives, ou des mouvements d’agitation moins visibles, par exemple des mouvements des mains ou des pieds.
- Les symptômes sont associés à autre chose, par exemple un défaut de caractère comme la fainéantise, la mauvaise volonté, le manque d’efforts… L’entourage social ou médical, et la personne elle-même minimisent les symptômes (« tout le monde est un peu comme ça », « bouge-toi un peu », « fais un effort », « mais non, tu es tout à fait capable quand tu te donnes la peine », « tu vois bien que tu ne cours pas partout/n’as pas l’énergie d’un hyperactif »…)
- Les symptômes du TDAH peuvent être masqués ou floutés par une comorbidité, par exemple la dépression (réduira l’hyperactivité), la fatigue chronique (idem), l’autisme (la préférence pour la routine et l’aversion au risque prendront parfois le pas sur l’impulsivité)…
Comment obtenir un diagnostic ?
- On peut se rendre auprès d’un médecin ou d’un psychiatre qui peut orienter vers des services spéciaux (neurologue ou psychiatre), par exemple à l’hôpital. C’est alors pris en charge par la sécurité sociale.
- On peut contacter des psychologues ou neuropsychologues en libéral, qui sont capable de faire passer les tests. Les tests sont alors à la charge du demandeur.
Les difficultés rencontrées
- Indisponibilité des médecins dans le public : il peut être difficile d’obtenir une place pour un test

- Errance médicale : certains médecins ne sont pas formés à repérer les signes d’un TDAH, voire ont des préjugés sur qui est susceptible d’en avoir un. Donc certains médecins rechignent à orienter vers un spécialiste, ou n’évoquent jamais la possibilité. Souvent, les personnes atteintes doivent aller voir le médecin en demandant un diagnostic de TDAH, plutôt que s’attendre à ce que le médecin voie les signes.
- Coût dans le privé : s’il est difficile d’obtenir une demande de test du médecin, ou d’avoir une place de test, on peut se tourner vers le privé, mais cela peut être cher (plusieurs centaines d’euros).
Jeudi, la suite de cet article : à quoi ressemble les tests, et que fait-on après ?
https://www.tdah-france.fr/Diagnostic-positif-du-TDAH-chez-l-adulte.html?lang=fr
Tout savoir sur le TDAH chez l’adulte | Pharmacien Giphar
Diagnostic – TDAH Âge Adulte (tdah-age-adulte.fr)

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