C’est quoi Mensa ?

Mensa, du latin mens, l’esprit, et mensa, la table à manger, est une association internationale qui fait partie des sociétés à QI élevés, comme Intertal ou Triple Nine. La condition pour y adhérer est d’avoir un QI compris dans les 2% les plus élevés. En France, cela correspond à 131 ou plus, mesurés par un test WISC pour les enfants, ou WAIS pour les adultes.
L’association a été fondée en 1946 à Oxford, et compte aujourd’hui environ 140 000 membres dans le monde.
Tous des prétentieux malheureux ?
Je vous jure, c’est ce que j’ai lu quand je me suis renseignée un peu sur internet, après que ma psy m’a parlé de l’association, donc je ne connaissais que vaguement le nom.

(Bon, bien sûr, je n’arrive pas à retrouver les mêmes exemples, mais c’était globalement l’idée : les Mensans aiment se regarder penser, couper les cheveux en quatre, et sont généralement pédants et désagréables, paraît-il).
C’est avec cette idée en tête que j’en ai discuté avec ma psy, qui m’a dit que ce n’était pas du tout son impression. Alors je me suis dit, pourquoi pas ?
Retour d’expérience
Comment adhérer ?
On peut adhérer avec la preuve d’être « dans les 2% » : soit on a déjà passé un test reconnu auprès d’un professionel assermenté, soit on peut passer un test Mensa directement. Ils font des sessions régulièrement dans de multiples villes. Pour se renseigner, c’est directement sur le site de son pays de résidence :
Etre admis à Mensa – MENSA France (mensa-france.net)
Become a member | Mensa Switzerland
Mensa BE
Join Mensa Canada – Mensa Canada
…
Qu’est-ce que ça apporte ?
Mensa c’est :
- Une communauté et un réseau : il y a mille façons d’être en contact avec d’autres Mensans : annuaire dans le site web, groupes Facebook (génériques ou sur des sujets particuliers, il s’agit des « groupes d’intérêt spécifique » ou GIS), groupe Whatsapp
- Des infos : il y a les sites, les publications sur les groupes, les newsletters régionale, nationale et internationale, le Mensa Mag… Les infos peuvent être spécifiques au HPI, à la recherche, ou bien concerner des champs plus vastes, susceptibles d’être intéressants.
- Des activités organisées : des week-ends, des apéros, des conférences, des réunions diverses et variées. Et vous pouvez lancer des propositions, et voir si on s’inscrit ! Il y a aussi des événements et concours organisés, par exemple un concours du premier roman ou un concours de poésie anglophone.
Mon expérience
J’ai rejoint Mensa France sur dossier, et Mensa Suisse (la grande ville la plus proche de chez moi s’y trouvant) en temps qu’invitée (en étant membre d’un Mensa, on peut participer aux activités partout). Et, bien sûr, comme beaucoup de nouveaux Mensans, je me suis empressée de ne me rendre à aucune activité et à être invisible !
J’avais toujours une bonne excuse pour ne me rendre à aucun événement : tout était à au moins une heure de route, souvent deux, je n’étais pas dans les groupes donc je n’avais pas connaissance de groupes dans le coin… Jusqu’à ce qu’un resto soit organisé dans la ville d’à-côté, et là, plus d’excuse ! Cela devait faire six ou neuf mois que j’avais rejoint Mensa.

Et c’était chouette ! Evidemment, on discute plus facilement avec certains qu’avec d’autres, on a plus ou moins d’atomes crochus. Mais l’ambiance est agréable, facile. Moi qui suis si mal à l’aise dans des endroits et avec des gens que je ne connais pas, j’ai passé une très bonne soirée. J’ai été inscrite dans le groupe Whatsapp de la ville, souvent actif. Je n’ai pas spécialement gardé contact avec les gens rencontrés, et je n’y suis pas encore retourné, mais le groupe Whatsapp, pour l’instant, me suffit. J’ai pu discuter avec eux de ce blog par cet intérmédiaire, et ai reçu quelques retours positifs.
Une autre expérience intéressante par l’intermédiaire de Mensa : j’ai participé à une étude pour un documentaire, consistant en environ une heure d’entretien téléphonique libre.
À recommander ?
Franchement, oui. Bien sûr, on peut en retirer quelque chose comme rien du tout, on peut choisir de s’impliquer à fond ou juste rester en arrière-plan et se contenter de picorer vaguement une newsletter par-ci, un Mensa Mag par-là. Dans ce cas, à voir si les frais d’adhésion (variables selon les pays, mais autour de 50€ par an, je crois) valent le coup. Je pense que Mensa est utile pour plein de personnes, que ce soit pour rencontrer des gens, pour faire des activités, pour communiquer sur ses intérêts spécifiques, et voir qui est intéressé.
Arriver dans un endroit où on sait que tout le monde a passé le test, que c’est le seul point qui nous rassemble, car les profils sont immensément variés, a quelque chose de libérateur. Pas besoin de se demander s’il faut en parler, s’il faut se retenir. En plus, on ne les connait pas, on peut se lâcher, surtout si on ne pense pas y aller régulièrement 😉
Il y a des gens à rencontrer à chaque étape de la découverte de soi. Qu’on vienne de se découvrir, un peu, ou qu’on ait cotoyé à bras le corps la théorie de sa différence depuis longtemps.
Honnêtement, on n’a rien à perdre à essayer. J’ai peur parfois de trop m’enfermer dans une espère d’identité HPI, d’oublier que ce n’est pas la seule clef de lecture. Mais ç’en est une, et plutôt pertinente si j’en juge par mon évolution depuis un an et demi que je me renseigne sur la question, alors pour l’instant, ça me va. Et, si j’arrive à une autre étape, on verra si Mensa, ou la compagnie d’autres HPI, m’apporte encore quelque chose !
Et vous, mensa or not mensa ?

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